LES CHATS PERCHES DE SAINT CIRQ: Tous unis contre la pyrale du buis

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jeudi 31 août 2017

Tous unis contre la pyrale du buis

Nous publions ci-dessous les propositions adressées à la mairie de Saint-Cirq par un administré soucieux de la santé des buis. 
"Madame, Monsieur,

Comme vous le savez, le territoire de Saint-Cirq-Lapopie est directement concerné par la Pyrale du Buis et les dégâts déjà observés l’année dernière ont été encore démultipliés cette année selon une progression constante.

En discutant les uns avec les autres, j’ai remarqué que nous sommes plusieurs citoyens, du village comme du causse ou de la vallée, à nous en inquiéter et à tenter chacun des actions individuelles. Il apparaît également que « Cydalima perspectalis » ou « Glyphodes perspectalis » (noms scientifiques de la Pyrale) s’adapte très bien et semble diversifier ses nidifications en attaquant maintenant également des genévriers ainsi que certaines variétés de vignes. Sans remettre en cause les bonnes volontés citoyennes et le travail effectué par les employés municipaux, il est à l’évidence que les actions sont actuellement désordonnées, parcellaires, et parfois inadéquates. Il en résulte une inefficacité à au moins réguler, à défaut d’éradiquer, la prolifération de cet insecte invasif. Le sujet n’est pas sans conséquence pour nos buis, ce qui n’est pas négligeable de par la place de cette plante dans l’histoire saint-cirquoise ainsi que les références ajoutées par André Breton et ses amis : Buis en « Cercles & Carrés » autour de la Maison Daura.

Mais les conséquences peuvent également impacter le tourisme et l’économie locale liée à celui-ci. En effet, la démultiplication des individus adultes (papillons), qui sont principalement actifs la nuit, devient une gêne croissante pour toutes activités extérieures comme les terrasses éclairées faisant de la restauration. Il n’y a pas pour le moment de traitement radicalement efficace contre la Pyrale, toutefois il existe différents produits permettant de limiter significativement sa prolifération aux différents stades de son existence : 
- pour les oeufs et les larves, traitement par pulvérisation à base de Bacillus Thuringiensis. 
- pour les papillons, des pièges à phéromones. Il y a également certaines méthodes simples pouvant être appliquées bien que moins performantes : 
- « nettoyage » des plantes infectées à l’aide d’un jet d’eau assez puissant ou un jet d’air assez puissant (ce qui justifierait, pour une fois, l’impressionnant nombre de bruyants « soufflants » dans la commune, qui jusqu’à présent ne font que déplacer la poussière !). 
- pièges à lumière. Des solutions plus « mécaniques » sont également possibles : 
- « Peigner » les plantes concernées avec un râteau (par exemple). 
- Protéger les plantes les plus fragiles ou/et le plus contaminées avec des filets. 

Enfin il reste des solutions plus « naturelles » : 
- Moineau domestique, mésange bleue. (ces deux exemples pouvant être favorisés par la mise en place de nichoirs ou/et l’introduction d’individus) 
- Poules (est-ce encore possible dans le village ?). 
- Frelons (à éviter, surtout l’asiatique qui est pourtant son prédateur naturel !). 

Une solution par isothérapie (ndlr : traitement homéopathique) est également à l’étude, mais plus fastidieuse. 

Bien que les buis, même touchés deux fois dans la même saison, puissent repartir après une coupe, et qu’il soit envisageable de remplacer les buis irrécupérables par des variétés plus résistantes (Buis microphylla « Faulkner »), ou des plantes à l’aspect avoisinant (Fusain Euonymus, Chèvrefeuille arbustif Lonicera nitida, Houx ilex crenata), il n’en reste pas moins nécessaire de protéger l’existant et de combattre efficacement la Pyrale. La Mairie de Saint-Cirq-Lapopie en premier lieu, mais idéalement celles des communes limitrophes également, se doit d’avoir un rôle déterminant dans ce combat et de tenir une position fédératrice par son exemple. Cependant, toutes actions ne trouveront leur efficacité que si elles sont coordonnées et appliquées aux moments opportuns. Il semble donc judicieux que les périodes d’utilisations de telle ou telle technique soient communiquées afin d’inviter chacun à y participer à son échelle. La Mairie peut faire le lien entre les informations reçues de l’évolution locale du cycle de la Pyrale et la communication de l’action à mener par chacun en parallèle de celles de la commune.
Je vous remercie déjà de l’attention portée à ce courrier et par avance de la réponse que vous y apporterez. 

Jean-François Vanoy

PS : Cette méthodologie pourrait, et même devrait, être mise en place pour d’autres espèces d’insectes invasifs comme le Frelon asiatique (Vespa velutina), le Moustique tigre (Aedes albopictus), les Chenilles processionnaires (qui sont connues pour les Pins, mais existent également pour les Chênes et parfois les Noyers), le Capricorne asiatique (Anoplophora glabripennis), etc. …
Pour informations complémentaires : 

3 commentaires:

  1. Je suis TOTALEMENT d'accord avec tout ce qui est écrit et préconisé.
    Jean Pirou
    Initiateur de la pétitio Tous unis contre la pyrale du buis !

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  2. Bonjour,
    - Le Bacille de Thuringe ne s'attaque pas aux oeufs, mais aux chenilles.
    - Pour les oeufs, ce sont les trichogrammes qui s'en chargent !

    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/drome-des-millions-de-micro-guepes-lachees-pour-lutter-contre-la-pyrale-du-buis_114080

    Voir le 1er texte de la page Facebook : pyrale du buis

    https://www.facebook.com/pyraledubuis/

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  3. Il y a beaucoup d'informations intéressantes sur la pétition mais il semble que les lecteurs ne regardent pas tout car les réponses existent.

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