Il semblerait, selon l'extrait de mail ci
dessous, qu'un animal de l'ordre des siphonaptères, transporté notamment par
les chats, soit responsable du déplacement du lieu du conseil municipal.
EXTRAIT de mail reçu de la mairie :
"vendredi 29 août
commission d'appel d'offres à 20 h pour examen des offres
après analyse technique et proposition du choix de l'entreprise
conseil municipal à 20h30
Servane étant en vacances les documents officiels et
l'ordre du jour vous parviendront en début de semaine
en raison d'une "attaque" de puces de
plancher les 2
réunions se tiendront dans la salle arrière du bureau de poste"
Nous avons souhaité en savoir plus sur
l'insecte pterygote holométabole, afin
d'aider M le Sénateur Maire à poursuivre et éradiquer le dit animal.
En fait, la puce de parquet est tout
simplement la puce de nos animaux domestiques, qui tombée de son hôte, se développe dans nos parquets et attend le
moment favorable pour sortir de son cocon, afin de bondir sur un nouvel hôte.
Sensible aux vibrations, comme le pas d'un
animal à deux ou quatre pattes, le réveil de plusieurs milliers de puces peut
se produire en même temps, provoquant une véritable invasion .
Ceci arrive par exemple lors d'un retour de
vacances, ou d'une reprise de l'activité municipale !
Une solution :
aspirer et cirer le parquet en rajoutant à la cire un peu d'essence de
térébenthine.
La prévention : éviter la participation de chats infestés au conseil
municipal ...
A savoir : au moyen âge, la puce était utilisée comme arme biologique car elle transmet le
Typhus et la Peste. On catapultait des animaux infestés dans les villes
assiégées pour répandre la maladie.
De là à penser que certains
ont voulu remettre à la mode une pratique moyenâgeuse ?
Biologie : L'espèce la plus courante est la « puce du
chat » (Ctenocephalides felis,
et en France la sous-espèce Ctenocephalides
felis felis) qui peut également se développer sur tous les mammifères.
Le cycle biologique est particulièrement rapide : dès
environ 48 heures après leur 1er repas de sang, généralement entamé dans
les 30 minutes suivant l’accostage d'un chat ou chien, une femelle peut pondre
jusqu’à 50 œufs par jour pendant 50 à 100 jours, avec une moyenne de 20 à 30
œufs par jour sur une période de 2 mois.
Les puces passent par quatre stades de
développement : oeuf, larve, nymphe et adulte. Selon les conditions, une puce devient adulte en deux à plusieurs mois.
Après chaque repas sanguin, les puces femelles
pondent de quatre à huit œufs ronds ou ovales (0,5 mm de long), à coque
lisse, de couleur blanchâtre. Leur texture est collante, mais ils tombent
facilement de la peau ou fourrure de l'animal hôte. Si les conditions de
température et d'hygrométrie lui sont favorables, l'œuf éclot après quelques
jours et il en sort une larve en forme de ver qui, chez les espèces d'hôtes
habituels, mesurent au moins 1,5 mm de long. La larve n'est pas parasite,
elle passe par 3 stades durant lesquels elle se nourrit de débris organiques,
de dépouilles larvaires et du sang séché se trouvant dans les excrétions des
puces adultes. Au repos, elle se fixe solidement aux poils ou sur des fibres à
sa disposition en évitant la lumière (elle est lucifuge) et en
recherchant une certaine humidité. Elle se recouvre ensuite de poussières, de
fibres, de grains de sable, et de débris organiques et, sous ce revêtement,
elle se tisse un cocon avec la soie fournie par ses glandes labiales. Dans cet
abri, la larve blanche brunit de plus en plus et se métamorphose en adulte en
une dizaine de jours. Mais l'adulte peut rester enfermé pendant plusieurs mois
dans son cocon. Sa durée moyenne de survie dans le cocon est de 150 jours, où
elle semble par ailleurs relativement protégée contre les insecticides, jusqu'à
ce que des conditions propices, comme une augmentation de la température et des
concentrations en dioxyde de carbone, favorisent son émergence.
La larve est sensible aux vibrations provoquées
par le passage d'un hôte potentiel. L’émergence des adultes est alors immédiate
et le cycle peut se poursuivre.
Curiosité : Il s'agit d'un groupe d'animaux très
ancien - des puces primitives découvertes en Mongolie intérieure remontent à 165 millions
d'années (Jurassique) ; de très grande taille, elles parasitaient
peut-être certains dinosaures.
Sport : la puce peut
faire des bonds de 20 cm de haut et de 40 cm de long
Poésie :
"La puce, un grain de tabac à ressort" Histoires naturelles, Jules Renard.
Collecté et proposé par Chat-rabiah.
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