Ils retroussent leurs manches cet été à Labastide-Murat (46)
Aux affaires depuis quatre mois, le maire Aurélien Pradié a vu se concrétiser hier une idée qui lui tenait à cœur : occuper des jeunes pour des missions bénéficiant au village. Ils sont quatorze, âgés de 16 à 22 ans, à se répartir 320 heures de travail estival.
«Trois jours, c'est une bonne façon de se faire de l'argent de poche» clame Maeva Lamothe, 16 ans, qui a dit oui au moment d'apprendre l'opération jobs d'été initiée par le maire Aurélien Pradié. Celui-ci avait cette idée en tête depuis longtemps. «Devenir maire m'a permis d'écrire aux jeunes en leur proposant de travailler quelques heures pour le village. C'est l'occasion de leur redonner confiance et de les responsabiliser» indique l'édile après avoir cosigné les quatorze contrats de travail avec les Bastidois âgés de 16 à 22 ans, en grande majorité féminins. «On est également intransigeant avec le contrat moral. Comme le personnel municipal, il est interdit de fumer et d'utiliser son téléphone portable. On souhaite donner une bonne image des jeunes auprès des habitants de la commune» insiste Aurélien Pradié qui, économies de fonctionnement aidant, a alloué une enveloppe de près de 4 000 euros à l'action.
320 heures redistribuées
Le gilet jaune de sécurité siglé Mairie de Labastide-Murat permettra de repérer le souffle de fraîcheur, dès ce matin 8 heures devant les ateliers municipaux, dans des missions de peinture de bancs et tables de pique-nique publics, de fenêtres de musée, de nettoyage de l'après-fête de village du 10 août, ou encore d'aménagement des espaces verts et de la cour de récréation de l'école en vue de la rentrée1. Ces trois jours de travail, soit 320 heures redistribuées aux saisonniers, n'effraient pas Coralie Meulet, elle qui a démarré les jobs d'été à seize ans. «J'ai bossé sur l'aire de repos de l'autoroute en faisant le ménage à Carrefour. Ça me donnera un peu plus d'expérience» affirme cette lycéenne de Léo Ferré à Gourdon, domiciliée à Labastide-Murat, dix-neuf ans aujourd'hui.
Outre la ligne sur le CV, la carotte est de 70 euros net par journée effectuée. Et grâce à l'association Cultures du cœur 46, possibilité est donnée au jeune d'obtenir des entrées gratuites pour les différents festivals du département, les musées et tout autre lieu de loisir. Selon la réussite des uns et des autres, Aurélien Pradié a «la volonté de relancer l'initiative l'été prochain.»
http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/29/1925819-ils-retroussent-leurs-manches-cet-ete.html
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