LES CHATS PERCHES DE SAINT CIRQ: Réunion publique : une interview de Pierre Dufour

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vendredi 31 octobre 2014

Réunion publique : une interview de Pierre Dufour

Quelques jours après la réunion publique, nous avons recueilli les impressions de Pierre Dufour

Les Chats Perchés : Quels sont vos sentiments après la réunion publique organisée par M le Sénateur Maire ?

Pierre Dufour : Mon premier constat est que Monsieur le Maire annonçait « une planification de nos investissements sur les prochaines années » et que de fait nous n'avons rien appris de nouveau. La situation financière avait déjà été présentée par l'équipe sortante lors de son bilan de mandat et aucune prospective liée au rattachement au grand Cahors n'a été présentée.
Le deuxième point est le maintien du projet de déplacement de la Mairie à la place du gîte de la Fourdonne. Malgré la pétition demandant un débat et une consultation des citoyens, malgré la rencontre que nous avons eue avec le Maire, celui-ci reste sur sa position sans avoir accepté de travailler avec les citoyens et les anciens élus sur l'opportunité du projet et sur son financement.

Les Chats Perchés : Le projet a pourtant évolué depuis sa première présentation, sur le stationnement et le déplacement du gîte à la Maison Gillet, êtes-vous satisfait de ces améliorations?

Pierre Dufour : Nous constatons effectivement que la pression a amené le maire à apporter certaines améliorations comme la suppression du stationnement en bord de la route départementale et à proposer une relocalisation du gîte dans la maison Gillet.
Cependant, ceci ne change pas le fond du projet, pour nous, la place de la mairie, en tant que bâtiment public, est au cœur du village et la suppression du gîte de la Fourdonne est contraire au développement du tourisme vert qui participe à la renommée du lieu et à l'allongement de la saison touristique.                                                                                                                                    Le projet initial pouvait parfaitement être revu à la baisse en intégrant la volonté de ne pas déplacer les sanitaires publics et le transformateur, encore fallait-il accepter de remettre le cahier des charges sur la table.
Nous prenons acte de ces améliorations, mais nous restons très vigilants sur l'équilibre financier global de l'opération et sur la réouverture du nouveau gîte.

Les Chats Perchés : Les explications de Monsieur le Maire ne vous ont donc pas paru satisfaisantes ?

Pierre Dufour : Je suis surpris que 5 mois après la 1ère présentation en conseil municipal, et  le choix d'un architecte pour mener le projet, le Maire ne sache toujours pas ce qu'il entend faire du 2ème étage. Une salle de réunion? Il y en a déjà une en bas. A  moins qu'il n'ait d'autres projets dont il ne souhaite pas parler. Sur le chiffrage, malgré les changements, nous n'avons pas de nouvelles informations, quant au coût de transformation de la Maison Gillet en gîte, nous n'avons aucune estimation.
J'ai bien peur qu'on démolisse le gîte de la Fourdonne avant d'avoir clarifié les conditions techniques et financières de relocalisation du gîte. Je constate d'ailleurs le mépris avec lequel il a parlé de « ces quelques cloisons qui seront vites démolies. Je rappelle qu'elles ont tout de même coûté 600 000 F à l'époque, et été subventionnées à hauteur de 180 000 F.

Les Chats Perchés : Le maire a également parlé d'économies de fonctionnement et du transfert de la médiatrice culturelle à l'Office de Tourisme.

Pierre Dufour : Le transfert de Marianne Poletti à l'Office de tourisme pour les visites guidées patrimoine apportera sans doute plus de cohérence et l'on peut se réjouir que l'Office  du Grand Cahors s'intéresse à l'activité patrimoine.
Nous restons vigilants sur le maintien des activités culturelles et pédagogiques qui participent à l'attractivité du site, notamment en demi-saison.

Les Chats Perchés : Le maire a annoncé d'autres projets: la sortie du parking de la poste, le cheminement piéton, le local technique ...

Pierre Dufour : Ces projets avaient déjà été annoncés en Conseil Municipal. Au vu de la lettre de Monsieur le Maire, nous attendions d'autres perspectives globales sur l'aménagement du site, mais si nous avons eu droit aux critiques sur la gestion du contrat grand site par l'équipe précédente, les perspectives se font encore attendre, en tout cas le débat n'a jamais été porté en commission.

Les Chats Perchés : En bref, vous restez un peu sur votre faim !

Pierre Dufour :  Monsieur le Maire est très critique sur l'équipe précédente, sa gestion des dossiers, des finances. Je le trouve même méprisant lorsqu'il parle de certaines décisions qui ont été prises  à l'époque par le Conseil Général dont il était Président (par exemple la numérotation des parkings P2, ... dont la signalisation a été entièrement conçue et réalisée par la direction des routes du CG46).
On a malheureusement un manque de lisibilité dans les choix opérés, l'épisode du petit train en est un exemple. Il y a eu une annonce, aucune concertation préalable et finalement le retrait de l'ordre du jour du conseil municipal.
Ce qui est plus grave, c'est qu'il y a des aménagements à réaliser sur la commune (voirie et rues du village, sécurisation des ruines, aménagement des parkings, aménagement du site de la plage ...)  et qu'au lieu d'une programmation globale prenant en compte les moyens de la commune et les possibilités de subventions, on avance et on dépense au coup par coup sans définir de priorités.


Jusqu'où les finances de la commune pourront-elles tenir?

2 commentaires:

  1. Chat-suffit-comme-ça10 novembre 2014 à 08:48

    Certes, le conseil municipal actuel a été élu. Il a donc la LÉGALITÉ pour lui.
    Ceci ne l'autorise pas pour autant à prendre n'importe quelle décision. Pour gérer les affaires publiques, une autre condition est requise : la LÉGITIMITÉ.
    C'est l’addition des deux qui conditionne une bonne gestion.
    Le compte n'y est manifestement pas sur ce calamiteux dossier de la Fourdonne.

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  2. Je partage complétement ce commentaire ; il suffit de faire l'historique de ces 6 mois de mandature pour constater que "légitimité" n'est pas "légalité", à commencer par l'élection en elle-même.

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