LES CHATS PERCHES DE SAINT CIRQ: Simple élagage ... ou abattage vigoureux ?

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jeudi 10 décembre 2015

Simple élagage ... ou abattage vigoureux ?

Les chats ont rencontré Jean-Vincent FERAUD pour en savoir plus sur les travaux d’élagage réalisés le long du C1, dans la combe qui mène à Bouziès.



Chat-ours : Bonjour Jean-Vincent, tu as interpellé le conseil municipal à ce sujet, que voulais-tu exprimer au juste ?

JVF : Comme tous les riverains de cette route, j’ai reçu un courrier de la commune précisant que des branches d’arbres surplombaient la chaussée et qu’il était nécessaire de procéder à un élagage. Le Grand Cahors se proposait de le réaliser gracieusement, et qu’il convenait pour nous d’évacuer rapidement les produits de cette coupe.

Chat-ours : Et ce n’est pas ce qu’il s’est passé ?

JVF : Non, les employés du Grand Cahors.ont élagué très largement au-delà de l’aplomb de la chaussée. Ils se sont même autorisés à abattre des arbres qui étaient situés sur les propriétés privées, à 3 voire 4 m du revêtement, sans avoir demandé et obtenu l’aval des propriétaires. Rien à voir avec ce qu'il se faisait chaque année depuis des lustres et pour lequel je ne disais rien.




Des branches cela ? En fait, environ 80% des branches ont été broyées, seuls les troncs et les grosses branches ont été débitées, de 50 cm à 2 m, et jetés dans les travers. A chacun de faire chauffer la tronçonneuse.


Chat-ours : Es-tu satisfait des éléments de réponse apportés par les membres du conseil ?

JVF : Monsieur le Maire, je devrais dire, l’ex-Président du Conseil Général, m’a répondu qu’il était favorable à un élagage conséquent afin de protéger les revêtements qui se détérioraient avec les feuilles et autres résidus. De plus, a-t-il ajouté, quand les arbres tombent sur les routes, cela fait beaucoup de travail pour les employés communaux. Pour lui, accepter cela, c’était une question de « bon sens » !

Chat-ours : Qu’as-tu répondu ?

JVF : J’ai pris acte que Monsieur le Sénateur Maire défendait l’idée qu’on pouvait entrer dans une propriété privée pour couper du bois. Ce qui, il faut bien l’avouer, est fort étonnant pour un parlementaire dont le rôle est de voter des lois, et d’un maire dont le rôle est de les faire appliquer.
De plus, la dégradation de cette route provient plus du passage conséquent des poids-lourds en surcharge qui, pendant des mois, ont évacué les produits de l’exploitation forestière – et travaillant même de nuit, pour éviter la maréchaussée.

Chat-ours : Que dit la loi exactement, je suppose que tu t’es renseigné ?

JVF : La loi dit que les propriétaires, voire les locataires, doivent élaguer les branches qui surplombent le domaine public et qu’il leur est interdit de planter des végétaux qui pourraient dépasser une hauteur de 2 m, à moins de 2 m de distance de la limite de propriété.
Si le propriétaire ou le locataire ne le fait pas, la collectivité est en droit de demander l’exécution par écrit, au propriétaire, et si nécessaire, l’exiger par lettre recommandée avec AR en cas de non réalisation.
Naturellement, un arrêté doit être pris pour garantir l’égalité de traitement de tous les citoyens.

Chat-ours : Bernard Valette aussi s’est exprimé ?

JVF : En effet, il nous a appris qu’ils avaient décidé de modifier le courrier du Grand Cahors qui leur semblait incompréhensible. D'autre part, il m’a signifié que j’étais le seul à manifester mon mécontentement, et que lui, qui avait des bois un peu plus bas, était bien content de n’avoir qu’à ramasser les produits de la coupe. Il a été jusqu’à dire que c’était scandaleux de se plaindre !

Chat-ours : Et alors ?

JVF : Et alors, rien. Je me fous complètement de ce qu’il peut penser. Si je suis le seul à râler, c’est peut-être parce que je suis le seul à vivre dans cette vallée, et que c’est mon environnement immédiat que je protège. Déjà, je subis la vue de la tranchée de la ligne haute tension, si en plus, je dois vivre devant une autoroute, il faudrait me le dire rapidement.
Ensuite, ce n’est pas parce qu’une personne ne dit rien, qu’elle n’en pense pas moins. Enfin, je défends aussi les intérêts d’une indivision car les terrains, situés un peu plus bas, devraient revenir dans notre foyer à terme.

Chat-ours : Qu’aurais-tu souhaité entendre ?

JVF : Je pensais naïvement qu’ils allaient me proposer une rencontre sur place pour évaluer la situation, et que les délégués seraient intervenus auprès du Grand Cahors pour améliorer les actions d’élagage futures. Au lieu de cela, j’ai été « jugé » et « condamné » !

Pour moi, c'est un manque de respect, et j'ai donc décidé de
ne plus serrer la main aux élus municipaux !

Comme quoi « je serai le maire de TOUS les St Cirquois » n’est en fait qu’une promesse de campagne vite oubliée comme beaucoup d'autres.

Chat-ours : Il semblerait que cela soit le début, et que chaque année, certaines voies communales seront traitées de la sorte ?

JVF : Qui vivra verra ! moi, je pense que l’entretien de cette route qui a toujours été assurée financièrement par Bouziès car elle est leur seul accès possible pour les camions et autocars, a été demandé par nos voisins. Quand j’ai vu passé, l’été dernier, des autocars à impérial pour touristes, je me suis dit que les « voyagistes » allaient réagir. Et comme on le voit depuis un certain temps, nous, les indigènes, on doit se plier au diktat de la puissance touristique sans broncher !!!
L’hiver passé, j’irai constater si d’autres routes communales ont été traitées, et je prendrai quelques photos devant certaines propriétés, histoire de rigoler un peu. Je vous proposerai un « quizz ».

Chat-ours : Je sens qu'on se dirige vers des conflits à venir, as-tu une solution simple et concrète ?

JVF : Pour moi, la solution passe par un marquage des arbres à couper, puis l’envoi d’un courrier qui préciserait qu’en l’absence de contestations, l’abattage se fera à telle date. Si besoin, une rencontre sur place permettra de trouver un accord.

C’est cela le vrai BON SENS !

On ne peut pas défendre les travaux de la COP21, et accepter TOUT et n’importe quoi au quotidien ! Un arbre est un arbre, et il participe à l’écosystème de la planète. On nous culpabilise pour le tri des déchets, on nous culpabilise pour le gaspillage de l’eau … les petits ruisseaux font soi-disant des grandes rivières, et là, on doit accepter la coupe « généreuse » des arbres au profit de l’économie et du tourisme … on marche bien sur la tête !!!

Chat-ours : On ne peut qu'être d'accord avec toi.

D'ailleurs, un ami de St Cirq Lapopie n'a t'il pas dit ?

"Je lance devant vous un appel pour que nous soyons capables de dépasser les intérêts des régions, des pays, les intérêts qui sont ceux de nos niveaux de développement pour que nous puissions être à la hauteur de la planète dans son ensemble".

François HOLLANDE au Bourget, le 5 décembre dernier.

Pour toi comme pour moi, défendre la planète, cela commence par défendre chaque arbre pied à pied, et nous serons vite rejoints par d’autres dans cette démarche !

Merci Jean-Vincent pour toutes ces précisions.






Tous les citoyens ne sont pas dans la force de l'âge, et tous ne possèdent pas des engins pour évacuer et débiter ceux-ci : certains rondins mesurent 60 cm de diamètre.


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