Pyrale du buis
Pyrale du buis
Cydalima
perspectalis
La Pyrale
du buis (Cydalima
perspectalis) est une espèce de lépidoptère de
la famille des Crambidae, originaire d'Asie (Chine, Japon, Corée,
l'Inde et
la Russie extrème-orient.)
C'est un papillon
nocturne, attiré par la lumière, qu'on peut voir tournoyer autour de lampadaires,
mais qu'on ne voit voler de jour que s'il a été effarouché.
La chenille de ce papillon ne semble consommer que des feuilles de buis (déjà observé en Europe sur Buxus sempervirens (buis commun) ; Buxus sempervirens L. rotundifolia (ou buis à feuilles rondes qui est une variété horticole) et Buxus colchica Pojark (ou buis de Colchide ou du Caucase).
La chenille de ce papillon ne semble consommer que des feuilles de buis (déjà observé en Europe sur Buxus sempervirens (buis commun) ; Buxus sempervirens L. rotundifolia (ou buis à feuilles rondes qui est une variété horticole) et Buxus colchica Pojark (ou buis de Colchide ou du Caucase).
Il s'agit d'une espèce invasive, qui figure depuis 2008
sur la liste d'alerte de l'Organisation européenne et méditerranéenne pour la
protection des plantes (OEPP, 2007).
Son introduction accidentelle en France a été repérée en 2008 mais le nombre d'individus laisse penser qu'elle date de 2005 au moins.
Depuis, cette espèce est régulièrement signalée en Alsace, et plus récemment en Île-de-France, en Poitou-Charentes, et tout récemment dans le LOT.
Son introduction accidentelle en France a été repérée en 2008 mais le nombre d'individus laisse penser qu'elle date de 2005 au moins.
Depuis, cette espèce est régulièrement signalée en Alsace, et plus récemment en Île-de-France, en Poitou-Charentes, et tout récemment dans le LOT.
Description
Chenille : elle est
reconnaissable à sa tête noire luisante et son corps vert clair, strié
longitudinalement de vert foncé.
On notera la présence de verrues noires et de longs poils blancs isolés. Ces larves ne sont pas urticantes.
Les fausses pattes abdominales sont au nombre de 10.
On notera la présence de verrues noires et de longs poils blancs isolés. Ces larves ne sont pas urticantes.
Les fausses pattes abdominales sont au nombre de 10.
La chenille
Nymphe : la nymphe mesure 21 mm de long, de couleur
brune. Elle est protégée par un cocon de feuilles et de soie.
Adulte : l'adulte a une envergure moyenne
de 36 mm avec un maximum de 44 mm. Les ailes sont blanches et brunes
avec des irisations dorées et violacées, ce qui le différencie de toutes les
espèces autochtones européennes.
Il n'y a pas de différence extérieure marquée entre deux sexes.
Son envergure moyenne est de 36 mm et son maximum 44 mm.
Il n'y a pas de différence extérieure marquée entre deux sexes.
Son envergure moyenne est de 36 mm et son maximum 44 mm.
·
Il existe sous 2 formes : la plus
fréquente est blanche et brune avec des reflets violacés.
·
La moins courante est entièrement brune.
Confusions possibles
Il peut évoquer de loin la marginée
adulte (Lomaspilis
marginata), mais cette dernière est plus petite, et les dessins
des ailes sont différents.
Les chenilles de la piéride du chou ressemblent à celles de ce papillon, mais elles ne mangent pas de buis.
Les chenilles de la piéride du chou ressemblent à celles de ce papillon, mais elles ne mangent pas de buis.
Biologie
Plante hôte
Pyrale du buis sur un buisson de buis.
Les chenilles se nourrissent de feuilles
de buis. En l'absence de prédateurs, elles
peuvent provoquer des dégâts très importants sur leurs plantes hôtes. Elles
tissent des toiles autour des plants infestés et laissent sur le sol de
nombreuses déjections vert foncé.
Des tests ont été réalisés pour vérifier
si ces chenilles seraient susceptibles de s'attaquer à des espèces proches du
buis (fusain, figuier et houx), car en Chine,
selon la littérature disponible, on le trouve aussi parfois sur le houx à
feuilles pourpres (Ilex purpurea), le fusain du Japon (Euonymus japonicus) et le fusain ailé (Euonymus alata). Il semblerait toutefois qu'à ce jour
en Europe ces espèces ne soient pas attaquées par cette pyrale4.
Cycles
Les adultes sont exclusivement nocturnes. En Europe occidentale, l’espèce semble
produire deux à trois générations par an.
- L'hivernage se fait sous forme de jeunes chenilles,
dans des cocons de feuilles et de soie, situés à l'intérieur du feuillage des plans
infestés.
- La première génération des papillons
prend son vol en juin.
- La ponte des œufs en groupe se fait
sur la face inférieure des feuilles.
- Les œufs donnent naissance aux
chenilles.
- Les chenilles au dernier stade
mesurent 35-40 mm de long. Elles se transforment alors en nymphes.
- La nymphose dure environ un mois
(pendue par la queue, tête vers le bas, généralement dans un cocon tissé entre
les feuilles).
- Les papillons en sortent deux à trois
semaines après.
- La dernière génération passe l’hiver
en l’état de jeunes chenilles logées dans des cocons.
Velutina prélève plutôt des larves au
stade précoce, mais en cas de raréfaction de larves directement disponibles est
capable de cisailler leurs cachettes de feuille et soie mêlées, pour en
extraire leur occupant (observé sur des larves mais pas des chrysalides).
- Il a pu être observé çà et là un
prélèvement épisodique par des passeridés, mais quand cela se produit, ceux-ci
ne réitèrent pas leur geste.
Répartition géographique
En Asie
Ce papillon est originaire
d'Extrême-Orient (Chine, Corée et Japon).
La première apparition de ce papillon en
Europe est signalée en 2006 à Weil-am-Rhein (Bade-Wurtemberg), dans la zone dite des
trois frontières (Allemagne, Suisse, France).
Elle est ensuite repérée dans de
nombreuses communes de la plaine
d'Alsace y compris dans le Bas-Rhin.
Les premières observations en Suisse (canton
de Bâle) datent de 2007. Puis, ensuite jusqu'au canton de Vaud et au Tessin).
En 2012, on le signale aussi aux
Pays-Bas, en Grande-Bretagne et en Autriche5. Il est présent en Provence[travail inédit ?].
Depuis 2014 il est présent dans
pratiquement toute la France.
En 2015, il apparaît à St
Cirq Lapopie.
La Pyrale du buis et l'Homme
Lutter contre cette pyrale
Ce ravageur a réussi son implantation en France, à l'instar d'autres insectes
introduits récemment par l'accroissement des échanges mondiaux (coccinelle
asiatique, chrysomèle
du maïs).
Sa prolifération rapide (avec plusieurs cycles annuels ; au printemps d'abord, avec une seconde émergence en juin ou en juillet, puis une troisième en septembre),
l'absence de
prédateurs naturels et la faiblesse des moyens de lutte fait qu'il est très
difficile de s'en débarrasser une fois l'insecte implanté.
Les adultes sont observés autour des
lampadaires, la pollution
lumineuse pourrait donc les attirer, mais des plants provenant de zones contaminées
se sont aussi montrés « contaminés » par des œufs et/ou chenilles.« En décembre 2008 un autre foyer a
été localisé à Steinbourg, où une dizaine de jeunes chenilles dans leur hibernarium (logette individuelle
constituée de soie blanche tissée entre deux feuilles) ont été trouvées sur un
buis. Ce foyer est donc distant de plus de 30 km de celui de Strasbourg ;
il correspond à un petit plant de buis acheté à l'automne à Kehl » fait remarquer la
société entomologique de Mulhouse1.
Le buis est plus fréquent dans le Sud de la France qu'en Alsace et Lorraine1.
Le buis est plus fréquent dans le Sud de la France qu'en Alsace et Lorraine1.
À ce jour, cet insecte invasif n'est pas
naturellement régulé par les prédateurs et parasitoïdes qui se trouvent dans
les milieux naturels. Après observation, il semble qu'une variété de guêpes à
longues pattes s'en nourrit largement.
Une lutte mécanique par prélèvement des chenilles non-urticantes
peut être faite lorsque les chenilles sont en faible nombre. Ces dernières
devront être détruites en les écrasant.
La lutte microbiologique : Aujourd’hui
la lutte biologique est un moyen de lutte efficace en utilisant Bacillus thuringiensis
Néanmoins, les successions de
générations (de 2 à 3, voire 4) au cours d'une année, font que les traitements
doivent être répétés sinon, le résultat final sera à nouveau la défoliation
totale de l'arbuste.
Nous précisons qu'une fois
que les chenilles sont éliminées (mécaniquement ou par traitement), de
nouvelles feuilles apparaissent progressivement même sur des plants très
affectés. Attention cependant en période de sécheresse d'irriguer ces plants
défoliés. Une grande vigilance reste alors nécessaire.
Lutte chimique (à proscrire) : Il est également possible de
pulvériser un insecticide chimique homologué mais son effet ne sera pas
supérieur au Bacillus thuringiensis et son impact sur l'environnement n'est
pas toujours contrôlable. Ce type de traitement demande un certain nombre de
précautions (il est nocif pour les abeilles et doit être appliqué à l'intérieur des rameaux et sous les feuilles où les chenilles se cachent fréquemment).
Recherches en
cours :
La lutte biologique
par lâchers de parasites oophages et le piégeage phéromonal sont en phase de
test (Projet SaveBuxus).
En cas de défoliation
totale et de mortalité du buis :
Les plants largement infestés peuvent être
arrachés et brûlés (ou broyés en fines lamelles) ou soigneusement enterrés,
mais ne doivent surtout pas être compostés à
l'air libre en l'état.
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