La fable de l'été

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé n'est pas coïncidence fortuite.

LE LOUEUR ET L'ADO

Jean de la Fontaine, re-visité par Ma-Chat

La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Ado se rafraîchissait
Dans l'eau proche d'une écluse.
Un Loueur survient à jeun, qui cherchait une ruse,
Et que le fric en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon passage ?
Dit le dirigeant plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Ado, que Votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas débattant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ;
Et que par conséquent en aucune façon,
Je ne puis troubler la navigation
- Tu la troubles, reprit ce gérant cruel,
Et je sais que de moi tu dis des grossièretés.
- Comment ne pas tonner quand on se fait virer?
Reprit l'Ado ; c'est aussi ma rivière
- Elle n'appartient qu'aux croisières !
- Je ne les aime point.
- Ne fais pas ton malin !
Car vous ne m'épargnez guère

Toi, le Zéphyr et tes copains.
On me l'a dit : il faut que justice je fasse.
Là-dessus, au pied du rocher
Le Loueur le suit et le tabasse,
Sans autre forme de procès. 

==> Voir la réponse du loueur