LES CHATS PERCHES DE SAINT CIRQ: Le billet d'humeur de Chatouilleur

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mercredi 12 août 2015

Le billet d'humeur de Chatouilleur

C'est l'événement de l'été ! François Hollande est venu soutenir Grand Pacha à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle mairie. La municipalité du village préféré des français éprouvait un fort besoin de légitimité. Elle l'a gagné d'un seul coup de baguette magique présidentiel, chat-peau bas !


Copinage politique entre deux anciens présidents de conseils généraux voisins ayant œuvré sur des dossiers communs (aéroport de Brive - vallée de la Dordogne, désenclavement routier du nord du Lot - liaison du Lot avec la Corrèze...) ? 
Simple coup de main à un sénateur un peu essoufflé ces derniers temps ?
Juste retour des choses pour services rendus ?
Les raisons du déplacement de notre chef d'Etat ne manquent certainement pas .

Les Chats ont célébré l'événement à leur façon et vous proposent leur habituel décryptage. Par souci d'objectivité, nous vous invitons à vous référer au site Internet de la présidence de la république. Vous y trouverez en particulier le texte complet de l'allocution qu'a prononcée François Hollande :  

Vous pourrez aussi y découvrir les photos du voyage (en regardant attentivement la deuxième, vous découvrirez en off la preuve d'une entrevue très sélective avec la chambre d'agriculture -pourtant non annoncée dans le programme officiel, mais dans un contexte conjoncturel de grogne des agriculteurs français-)

Il y a toujours plusieurs lectures possibles d'un discours. C'est comme en politique. Les soirs d'élection, le plus souvent, tout le monde est content : ceux qui ont gagné, ceux qui ont perdu car la défaite est moins lourde que prévue, ceux qui s'inscrivent dans une perspective d'avenir, etc.

Les Chats ont attentivement lu le message présidentiel et ont relevé la légitimité appuyée à leur action. Les extraits ci après nous renforcent dans le sentiment que le Président s'est adressé autant à nous qu'à l'équipe de Grand Pacha, en développant en particulier les idées suivantes :
  • une mairie est le lieu de rassemblement de tous les citoyens unifiés,
  • l'action publique des équipes municipales précédentes est tout aussi respectable, surtout si l'on considère comment les lieux ont été préservés,
  • les parkings sont nécessaires … à partir du moment où l'on souhaite recevoir davantage de visiteurs,
  • pas d'âme municipale sans habitants vivant sur les lieux,
  • besoin de mise en valeur des patrimoines humains et architecturaux,
  • légitimité de l'administration pour veiller au respect de certaines valeurs,
  • raréfaction des financements publics imposant la rigueur.
Le président nous a même adressé un clin d’œil en écho à un article précédant sa venue où nous le remercions par avance de nous apporter un peu de pluie !

Au final, nous invitons chacun à retenir la conclusion de l'allocution présidentielle : « vous devez faire vivre ce village avec les idéaux de la République... et continuez à préserver ce lieu exceptionnel »


Extraits de l'allocution présidentielle

"Vous qui vivez ici toute l'année et d'autres qui êtes venus pour une visite non pas parce que j'étais là mais parce que c'est Saint-Cirq et que vous vouliez comme moi découvrir - car pour ce qui me concerne c'est la première fois - le village préféré des Français et c'est vrai, un des sites les plus beaux d'Europe -puisque vous en avez parlé- et sans doute du monde.
J'ai inauguré dans ma vie publique bien des hôtels de ville ou des mairies, des petites, des grandes qui, à chaque fois, rassemblaient la population. Car un hôtel de ville, une mairie, c'est ce qui unit des citoyens qui sont attachés à ce lieu, à ce symbole de la vie en commun. Nous avons besoin de nous rassembler. Parfois c'est difficile parce qu’il y a des conflits qui peuvent nous traverser, parce qu’il y a des clivages à travers nos sensibilités mais nous sommes la France et la France n'a jamais avancé qu’unie et rassemblée. Et par les circonstances [...] il nous faut créer entre nous cette solidarité indispensable [...].
[...] donc je pourrais vous dire tout le bien que je pense de votre commune. C'est vrai qu'elle est exceptionnelle. Elle est exceptionnelle parce que -et je veux en féliciter les habitants et les équipes municipales successives- ce lieu a été préservé, conservé et en même temps travaillé et valorisé. S’il n'avait pas été préservé, il y aurait des atteintes très grandes qui auraient été portées à un paysage, à des structures, à des toits et il n’y aurait pas cette harmonie. Rien n'est plus beau que l'harmonie : chaque maison prise individuellement peut paraître banale mais c'est l'ensemble qui fait ce caractère, qui fait cette force et qui justifie qu'il y ait 700 000 personnes qui viennent -je ne sais d'ailleurs pas comment mais je sais pourquoi- jusqu'ici. J’ai compris qu'il fallait mettre des parkings parce que c'est vrai que c'est la condition indispensable. J’ai compris aussi que c’était un sujet controversé, comme toujours, comme partout, mais si vous voulez être visité et généralement en voiture, mieux vaut avoir ce type d'équipement.
Vous avez su également comprendre qu’il ne suffisait pas d'être un très beau site, un très beau village pour attirer des touristes ; il fallait d'abord que les habitants puissent eux-mêmes vivre là et puissent accueillir d’autres toute l'année, des artistes, des agents qui vont promouvoir le tourisme, des animateurs et puis aussi attirer des résidents quelquefois qui viennent de loin, de tous les pays du monde, ce qui fait que j'ai l'impression ici d'être dans une conférence internationale, je vous en remercie, Monsieur le sénateur maire !
Vous avez compris aussi que vous aviez reçu en héritage non seulement un patrimoine bâti exceptionnel, mais également un patrimoine humain. Vous avez évoqué en lisant d'ailleurs un texte d'André BRETON, cette figure du surréalisme, vous avez évoqué aussi Henri MARTIN et puis tant d'autres. C'est ainsi que vous devez mettre en valeur ces patrimoines humains et architecturaux et faire en sorte que vous puissiez toujours rayonner parce qu'un site doit être vivant. Un site n'est pas simplement une protection même si je sais qu'il y a des agents de l'administration qui veillent à ce que tout soit fait dans le respect de ce qu'a été l'histoire. Mais vous devez faire vivre ce site et c'est ce que vous avez entrepris, monsieur le maire, avec votre équipe municipale, parce que vous avez voulu avec l'appui des collectivités publiques que vous avez encore sollicitées ce soir – c'était sans doute la raison de ma venue – mais vous avez voulu qu’il y ait des investissements, que les ruelles soient de nouveau faites comme elles l’étaient dans le passé tout en étant agréables pour le visiteur. Vous avez voulu que les toits puissent être conservés, vous avez voulu qu'il y ait des façades qui puissent être également réhabilitées, vous voulez qu’il n'y ait aucun patrimoine bâti qui puisse être inoccupé et vous voulez faire en sorte que chaque ruelle, chaque escalier, chaque maison puisse être en soi une raison de visite.
Alors, vous avez sollicité les collectivités publiques, vous avez eu la décence de ne pas appeler la solidarité de l'Etat sauf à travers la personne du préfet et qui ne manquera pas de répondre à vos exigences. Ce qu'il faut néanmoins concevoir pour ces communes qui sont très particulières puisque ce sont des communes où il y a peu d'habitants, beaucoup de visiteurs et des investissements considérables à faire et nous devons donc créer une forme de « statut », le mot serait mal choisi, mais en tout cas de spécificités de ces communes parce qu’elles doivent prendre en charge une part de notre patrimoine et dans les réformes que nous aurons à engager sur les dotations aux collectivités locales – sujet qui vous est cher – nous devons faire en sorte que cette spécificité, cette caractéristique-là puisse être prise en compte parce que vous devez assurer des investissements et des dépenses qu’aucune autre commune de même taille ne peut imaginer. Commune de 260 habitants avec 700 000 visiteurs, avec ces charges très importantes et en même temps ce souci de l'esthétique. Donc nous ferons en sorte de vous accompagner.

Qu’est-ce que je pouvais faire ? En temps de sécheresse, apporter un peu de pluie ? Une fois encore, vous n’avez pas été déçus de ce côté-là ! Faire la promotion de votre village, non pas que ma seule présence y suffirait, vous avez mis en place des outils avec la région, avec le département et avec la communauté de communes pour avoir cette ambition-là. Mais de signaler qu’effectivement, le rôle du Président de la République, c'est de valoriser son pays, c'est de l'aimer d'abord parce que moi, je n’ai pas pu être maire de Saint-Cirq-Lapopie, tout le monde ne peut pas avoir le destin de Gérard MIQUEL. Mais, j'ai voulu être Président de la République et pour y parvenir, il faut remplir un certain nombre de conditions - je ne vais pas ici les énumérer pour ne pas susciter des vocations il y en a suffisamment-, mais parmi ces conditions, il y en a une qui est plus essentielle que toutes les autres : c’est d’aimer son pays[...]. Ce n’est pas toujours notre propre attitude ; il y a toujours des raisons de contester, de protester ; il y a toujours des raisons de vouloir se déchirer, se séparer. Mais si nous ne partageons pas le même amour de notre pays, qui pourra l'avoir à notre place ?


[...] La mairie, où que ce soit, c'est la République. Et la République, ce n'est pas simplement des documents qui sont sur les murs, des affiches, ce n’est pas simplement une devise, c'est aussi un comportement, la République. Ici, vous faites vivre bien sûr une histoire qui a commencé bien avant la République, mais vous devez faire vivre ce village avec les idéaux de la République et c’est ce que je voulais, ici par cette inauguration, dans ce lieu magique, avec des personnes qui nous éclairent par leur passage vous dire : aimez la France, aimez la République et continuez à préserver ce lieu exceptionnel, ce site unique qui fait que la France est heureuse d'être en France. Merci !"

4 commentaires:

  1. Hollande à St Cirq... en vacances ?
    Grand Pas Chat n'a-t-il pas commis une bourde en oubliant de mettre à côté de Mado, la buraliste la plus âgée de France (?), Monsieur Vinel, le dernier tourneur sur bois de St Cirq, issu lui-même d''une famille de tourneurs depuis plusieurs générations.
    D'ailleurs, avant d'être un village d'artistes, St Cirqn'était-il pas un village d'artisans tourneurs ? Cet oubli est plutôt "desholland", non ?

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    1. Apparemment personne n'y a pensé, même si une conseillère municipale est la fille de Monsieur Vinel

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  2. Ne pas arriver à lire un passage du texte d'André BRETON, sans trébucher sur les mots, dénote un manque de sérieux ou de connaissance de l'oeuvre de ce personnage ! "Ce n'est pas bien" de se servir de la notoriété des autres pour soigner son image !!!

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    1. Ce qui va arriver bientôt, c'est que bon nombre de résidents de notre commune cesse de ne plus "SE DESIRER ICI" !

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