LES CHATS PERCHES DE SAINT CIRQ: Le billet d'humeur de Chatouilleur

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mardi 19 avril 2016

Le billet d'humeur de Chatouilleur

Génération Chats-d'Oc   (décryptage du conseil municipal du 7 Avril 2016)


Le dernier conseil municipal a levé le voile sur une nouvelle facette de Grand Pas-Chat. En donnant la leçon à l'enfant turbulent, qui avait osé crier son indignation, notre dévoué Maire a cru bon d'expliquer que son moteur était l'intérêt général, celui de la commune et celui de ses habitants.
Ça va mieux en le disant ; certains esprits mal tournés ne l'avaient pas compris jusqu'alors !
Il a aussi clamé son hostilité envers les procéduriers.

Selon le Larousse, est procédurier celui « qui aime la procédure, intenter des procès ».
Donc, Grand Pas-Chat n'aime pas les procédures, on avait cru le comprendre.
Toujours selon le Larousse, une procédure constitue « un ensemble de règles qui doivent être respectées pour la reconnaissance de certains droits ». Si l'on se reporte au cas qui nous intéresse, les procédures dont on débattait concernaient l'application des lois de la République.
Le Sénateur n'aimerait-il pas les lois, alors qu'il est membre de cette noble institution chargée par les citoyens de définir notre cadre législatif ?
Le mystère reste entier. C'est un peu l'histoire de celui qui coupe la branche sur laquelle il est assis.
Peut-être, comme on l'entend parfois, y a t-il de bonnes et de mauvaises lois ?
Ce n'est pas la vision de l’État, qui rappelle souvent qu'il n'y a qu'une loi, celle de notre Nation.
Peut-être comme on l'entend aussi souvent, les fonctionnaires sont-ils alors une plaie de nos institutions, bien payés pour embêter le monde, qui tentent (sans y réussir bien sûr !) de donner du sens à leur inutile existence en s'accrochant à des règlements, et sans faire preuve d'une once d'intelligence, c'est à dire sans aucune capacité d'interprétation de la loi et de compréhension des administrés ?
Respectons ce point de vue, mais permettez-moi d'en développer un autre : et si la procédure n'était vouée qu'à inviter l'entrepreneur à se poser de bonnes questions pour le mener son projet dans le respect des libertés d'autrui et pour en garantir la qualité ?
On pourra me rétorquer que tout porteur de projet juge de qualité ce qui est né de son imagination.
Ainsi, Grand Pas-Chat a t-il pu développer sa conception de la qualité. Quand il dessine un aménagement et qu'il en assure le suivi des travaux, le résultat est irréprochable. En témoigne le nombre de réalisations en cours, et autant de réussites dans le village préféré des français.
Il n'y a qu'à se promener, il est difficile de ne pas en admirer une dès que l'on pointe son nez à Saint Cirq Lapopie : nettoyage de la plage, cicatrices paysagères multiples visibles depuis la vallée, nouvelle falaise dans le bas du village, superbes enrochements (toujours remarquablement mis en œuvre), pose de remblais naturels sur des espaces abandonnés en bordure de la route départementale du Causse, etc. (il paraît que cette dernière géniale idée permettra d'obliger les bus à rejoindre les parkings payants ; honte sur ceux qui ne souhaitent pas verser leur dîme ! Une telle énergie me fait penser que nos représentants municipaux sont majoritairement issus de la génération Chats-d'Oc ; vous savez, ce sont les joyeux drilles qui faisaient des trous pour utiliser les déblais afin de boucher les trous précédents qu'ils avaient creusés...)
Pour en revenir à mon propos, on comprend pourquoi Grand Pas-Chat souhaite se dispenser des procédures. Résumons : tout ce qu'il fait est beau et profite à l'humanité.
Pas besoin donc de services administratifs pour instruire des procédures, pas besoin d'un Architecte des Bâtiments de France pour veiller à la sauvegarde du site, ni d'avis de commissions spécialisées ! (Au fait le Sénateur s'était vanté d'avoir été désigné membre de la « commission nationale des sites » ; je serais curieux de connaître son jugement sur le fonctionnement et l'utilité de cette vénérable institution. Rappelons que cette dernière devrait donner son avis sur un certain nombre d'aménagements du bourg).
Enfin, comme il a pu l'expliquer à l'enfant turbulent, ça permet de ne pas perdre de l'argent quand on peut en gagner plus vite.
Au final, mon esprit malade s'interroge sur la notion d'égalité. J'ai rarement observé un «grand» élu ne pas rappeler comme un leitmotiv, que cette valeur constituait un fondement de notre République. Nous l'avons tous entendu :« Tous les citoyens sont égaux devant la loi » (Parfois, j'ai rencontré des élus qui avaient une vision plus approximative de la loi, mais il ne s'agissait que de petits élus).
Il conviendrait peut-être d'interroger les Maires des communes voisines pour s'assurer qu'ils agissent comme le fait Grand Pas-Chat et qu'ils bénéficient des largesses financières de l’État, de la Région et du Département, comme lui.
Pour nous, ce n'est pas fini. En effet, je dois au lecteur une autre information avant de cesser de l'importuner. Le dossier de la maison Breton va enfin aboutir ! Le projet, dont on n'a toujours pas compris en quoi il consistera, ne coûtera, selon les estimations, qu'un million et 200 000 euros en matière d'investissement. Évidemment, comme il se doit, pas question pour le contribuable saint-cirquois de payer l'addition (selon le concept des projets qui ne coûtent rien et du principe bien connu de la gratuité de l'accès à la culture).
Qu'on se le dise, le Premier Ministre vient d'ouvrir un fonds d’un milliard d’euros pour soutenir l’investissement des collectivités locales, et, cerise sur le gâteau, notre projet est soutenu par celui qui nous a honoré de sa visite l'été dernier. Imaginez la suite !
Pour en savoir davantage sur ce mystérieux projet et essayer d'en imaginer le contour, il suffit de consulter le courrier qu'a adressé le Premier Ministre aux Préfets, et ses annexes, pour connaître les règles concernant les projets qui bénéficieront de ce financement exceptionnel.
On y découvre la nature des projets éligibles, et le rappel de la règle de plafonnement des aides publiques prévues à l'article L 1111-10 du code général des collectivités territoriales, qui impose « un financement public minimal à hauteur de 20% » dans tout projet aidé.
Il paraît que Grand Pas-Chat a évoqué ce point lors du dernier conseil municipal, mais a interdit qu'on rapporte ses propos. Il n'y a donc pas lieu de le faire.






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