Le Chat : Bonjour Christine, tu as été adjointe à la
culture dans la précédente équipe municipale, sur un poste que tu avais initié ;
qu'est-ce qui t'avait conduit à cette démarche ?
Le Chat : Peux-tu nous livrer ta définition de la
culture ?
Christine : Oui, la
culture contribue au « vivre ensemble ». Tout prétexte de rencontre
est par essence, culturel : une fête votive, un repas convivial, un chantier
participatif, un spectacle, un concert de musique classique ... Je me réjouis
que la culture soit montée en grade au sein de la nouvelle municipalité
puisqu'elle est désormais une charge du 1er adjoint.
Le Chat : L'image de la culture à SAINT CIRQ LAPOPIE
est souvent rattachée à la maison de la FOURDONNE : que faut-il en penser ?
Christine : C'est vrai,
la FOURDONNE a d'abord existé comme musée de la mémoire du village adossé à un
centre de tournage sur bois pour faire connaître l'activité artisanale spécifique
à SAINT CIRQ LAPOPIE. Puis, la vocation
culturelle a pris plusieurs formes : stages, programmation plus ou moins
régulière et soutenue, interprétation du patrimoine, rassemblements, ateliers ...
Mais le village comporte d'autres
lieux culturels emblématiques, en particulier les maisons DAURA, le musée
RIGNAULT.
Le Chat : La programmation culturelle, ça s'improvise ?
Christine : Pas du
tout, cela nécessite au contraire un énorme investissement qu'on mesure mal.
Pour une saison estivale, le travail commence dès l'automne précédent : choix
des spectacles, vérification de leur qualité, formes et contenus diversifiés,
montage de budget, recherche de subventions ... En début d'année, il faut
concevoir la communication, imprimer les programmes. Puis, c'est la question de
la logistique et l'accueil à organiser. Enfin vient la saison : il faut
accueillir, assurer le relationnel.
Le Chat : Tu es à l'origine du poste de chargé de
mission culturelle à St CIRQ. Dans une commune de petite taille, qui sort
certes de l'ordinaire, comment s'y prend-on pour convaincre un conseil
municipal ?
Christine : Au départ,
l'intérêt pour une telle mission n'est pas forcément compris, ce n'est pas
facile à appréhender. Nous avons abordé la mission sous l'angle de la
valorisation du patrimoine du village. Puis, le poste a évolué vers la
coordination d'actions et la médiation culturelle, qui permet une pédagogie
directe du public assurée par une employée communale. Il faut dire aussi que
nous avons saisi l'opportunité d'un emploi aidé au démarrage.
Le Chat : Quels acteurs ont contribué à l'animation
culturelle de St CIRQ ?
Christine : Je tiens d'abord à saluer les trois animatrices avec
qui j'ai travaillé : Laurence MURAT de 2003 à 2008 ; Elodie CASSAN de 2008 à 2012 et Marianne
POLETTI, actuelle chargée de mission.
Toutes ont su développer l'activité, avec de faibles moyens. D'ailleurs,
les deux premières ont tracé leur chemin depuis.
Je dois également souligner
l'implication des Amis de St CIRQ pour la programmation culturelle annuelle, de
l'association l'Etroit Tours, fidèle productrice de concerts de blues depuis sa
création, et ciné LOT, partenaire de toujours. Sans oublier les artistes
locaux, (Dominique Charnay, Cathy Garcia, Dimitri, the BBB, Albertus Dercksen,
Gael Macho...) qui se sont produits sans contrepartie financière ou presque.
Le Chat : Peux-tu me citer tes trois coups de cœur de
ces 10 ans consacrés à ce lieu ?
Christine : Là aussi,
difficile de privilégier quelques instants parmi de nombreux moments d'émotion !
Je commencerai cependant par la dernière soirée du festival « ASSIER, un
jardin dans tous ses états » en 2009.
Le festival avait perdu ses
subventions et le seul spectacle programmé eut lieu à la FOURDONNE. Ce fut un
concert de jazz contemporain, assuré par deux musiciens de haut vol, mais
incompris par la majorité du public. A l'issue des 20 minutes du premier morceau
(!), la moitié des gradins s'est vidé. Mais quelle ambiance avec l'équipe
des jeunes bénévoles et les responsables associatifs de l'époque
(salut « Ed Kob »!) ...
Une émotion personnelle ressentie
avec une équipe de chanteurs, amateurs et professionnels mélangés, pour des
chants de la renaissance. Quel frisson !
Enfin, j'ai déjà cité les
partenaires principaux mais que de grands moments avec des musiciens renommés,
comme Big Daddy Wilson, par exemple. Nous avons eu la chance de recevoir des
spectacles de qualité, très professionnels, avec hélas pas souvent le public au
rendez-vous. Il n'a pas toujours conscience de la qualité de certaines
prestations qui se sont déroulées à la FOURDONNE.
Une dernière pour finir … la Cie
« Tabula rasa » dirigée par Sébastien BOURNAC, pour une
représentation de « MARIVAUX suite fantaisie ». Quel travail pour
s'approprier la scène ! Enorme respect pour le métier et la rigueur
professionnelle.
Le Chat : Merci, Christine, ton enthousiasme est
communicatif !
Confirmation que la Fourdonne est un lieu unique, vivant, social et culturel. Bref, une chance pour une petit village comme le nôtre d'avoir cet espace, dont la réhabilitation et l'animation ont demandé tant d'efforts, qui rassemble villageois, touristes, marcheurs, pèlerins, ...
RépondreSupprimerConservons cet endroit habité et développons ses atouts pour un village qui ne vit pas que quatre mois par an et pour maintenir pendant cette période (qui n'est pas la préférée des habitants...) un tourisme de qualité, à l'opposé des conceptions des admirateurs de Monsieur Stéphane Bern ! Puissent les mannes de Breton nous guider en ce sens.
La mairie est la maison de tous les saint-cirquois. Comment une décision aussi aberrante et lourde de conséquences peut-elle être prise sans leur avis ???