LES CHATS PERCHES DE SAINT CIRQ: Retour sur la création de la Fourdonne

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mardi 17 juin 2014

Retour sur la création de la Fourdonne

Le chat a rencontré Gilles Hardeveld, ex-Maire de St Cirq Lapopie pour en savoir plus sur La Fourdonne :

 Le Chat : Bonjour Gilles, à l'heure où la maison de la Fourdonne semble appelée à évoluer, on peut dire que les grandes heures de cet édifice sont liées à tes mandats :

GH : J'ai inauguré la maison de la Fourdonne en juin 1995. Je venais d'être élu Maire pour la première fois. Mais ce projet était celui de mon prédécesseur Jacques DELMAS.

Le Chat : Comment est né ce projet ?

GH : La Fourdonne était une maison particulière, celle d'un représentant de la famille LOULMET (dont un descendant est un célèbre cardiologue actuel). Quand la maison  a été vendue, un projet d'hôtel a vu le jour mais n'a jamais abouti. La commune l'a ensuite achetée à l'état de quasi-ruine. Jacques DELMAS a œuvré pour un projet qui lui tenait particulièrement à cœur, celui d'un centre de tournage sur bois.

Le Chat : Le projet a t’il été difficile à réaliser?

GH : Ce projet nous a largement occupés pendant le mandat, de 1989 à 1995 ! Combien de discussions lors des conseils municipaux ! Combien de montages techniques et financiers ! Sans parler de  l'équipement en matériel spécifique.

Le Chat : La commune a-t-elle été aidée financièrement ?

GH : Oui, l’Europe, l’État et les collectivités (région et département) nous ont soutenus. Je me souviens que le Préfet du LOT a été particulièrement bienveillant avec ce projet.

Le Chat : D'un projet de centre de tournage sur bois, comment en est-on arrivé à un gîte d'étape sur les chemins de st Jacques ?

GH : Jacques DELMAS a créé l'association des amis de la maison de la Fourdonne, en charge de la gestion du bâtiment. Hélas, le site a connu des soucis de gestion, du fait de difficultés relationnelles avec un directeur, puis des problèmes de fréquentation insuffisante. Malgré tout, des stages de tournage sur bois étaient organisés.
Il a fallu pourtant se rendre à l'évidence : le résultat escompté n'était pas atteint.
Jacques DELMAS, qui s'était impliqué financièrement à titre personnel, a participé à la décision d'évolution du site. Comme la structure était prévue pour de l'hébergement, nous en avons fait un gîte d'étape. L'atelier a été loué à une artiste encore présente à l'heure actuelle. Puis le lieu est devenu celui du développement culturel.

Le Chat : Nous évoquerons ce dernier volet dans un prochain entretien - comment a été vécu ce gîte par les équipes municipales successives ?

GH : Je n'ai pas le sentiment qu'il y ait eu de l'opposition sur ce sujet. Malgré quelques difficultés de fonctionnement, inhérentes à la gestion d'un tel service, chacun semblait persuadé de l'intérêt du produit. Il représente une forme d'accueil touristique diversifiée, sur une variante exceptionnelle du parcours des randonneurs de st Jacques de Compostelle. Le livre d'or des visiteurs est élogieux.

Le Chat : Certains pensent que ce n'est pas une forme de tourisme intéressante en matière économique :

GH : Je ne partage pas ce point de vue. Les randonneurs sont des consommateurs touristiques également. Certains fréquentent les restaurants du site, l'épicerie de Tour de Faure, etc. Et nombreux sont ceux qui reviennent séjourner dans le secteur, après avoir découvert notre si belle région par la randonnée. Les témoignages ne manquent pas !

Le Chat : Tu quittes tes fonctions et la fermeture du gîte est annoncée ...

GH : Personnellement, j'y suis très attaché. Comme je l'ai dit, il participe pleinement à l'image de notre commune. Je suis fier de m'y être investi et de l'avoir soutenu avec tous les élus qui m'ont accompagné durant trois mandats.

Le Chat : Une anecdote pour finir ?

GH : Avant le projet communal, et à l'occasion des velléités d'ouverture d'un hôtel, une pizzéria a été ouverte provisoirement. Elle fonctionnait tardivement, sans trop de respect de la tranquillité des lieux. Et au petit matin, les travaux d'aménagement commençaient aux aurores. Cela a provoqué quelques émois ; les riverains ne pouvaient pas dormir ! Le Maire a du calmer les esprits.


Le Chat : Merci Gilles pour ce témoignage.

2 commentaires:

  1. Chat-suffit comme ça18 juin 2014 à 09:02

    Ce petit rappel historique était bien nécessaire au moment où l'on s'apprête sans concertation à rayer cette belle histoire d'un trait de plume. Les efforts engagés depuis de nombreuses années par Jacques, Gilles et leurs équipes et leur bilan indéniablement positif doivent être salués et poursuivis dans le même sens pour la préservation de ce lieu culturel et social unique pour un village comme le nôtre.
    Que les très récemment "amoureux" de St Cirq ne pensent pas qu'il leur sera si facile de dénigrer et de détruire...

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  2. Chat-vapasl'faire18 juin 2014 à 11:59

    Tout à fait d'accord

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