Le chat a rencontré Gilles Hardeveld, ex-Maire de St Cirq
Lapopie pour en savoir plus sur La Fourdonne :
GH : J'ai inauguré
la maison de la Fourdonne en juin 1995. Je venais d'être élu Maire pour la
première fois. Mais ce projet était celui de mon prédécesseur Jacques DELMAS.
Le Chat : Comment est né ce projet ?
GH : La Fourdonne
était une maison particulière, celle d'un représentant de la famille LOULMET (dont
un descendant est un célèbre cardiologue actuel). Quand la maison a été vendue, un projet d'hôtel a vu le jour
mais n'a jamais abouti. La commune l'a ensuite achetée à l'état de quasi-ruine.
Jacques DELMAS a œuvré pour un projet qui lui tenait particulièrement à cœur,
celui d'un centre de tournage sur bois.
Le Chat : Le projet a t’il
été difficile à réaliser?
GH : Ce projet
nous a largement occupés pendant le mandat, de 1989 à 1995 ! Combien de
discussions lors des conseils municipaux ! Combien de montages techniques et
financiers ! Sans parler de l'équipement
en matériel spécifique.
Le Chat : La commune a-t-elle
été aidée financièrement ?
GH : Oui, l’Europe,
l’État et les collectivités (région et département) nous ont soutenus. Je me
souviens que le Préfet du LOT a été particulièrement bienveillant avec ce projet.
Le Chat : D'un projet de
centre de tournage sur bois, comment en est-on arrivé à un gîte d'étape sur les
chemins de st Jacques ?
GH : Jacques
DELMAS a créé l'association des amis de la maison de la Fourdonne, en charge de
la gestion du bâtiment. Hélas, le site a connu des soucis de gestion, du fait
de difficultés relationnelles avec un directeur, puis des problèmes de
fréquentation insuffisante. Malgré tout, des stages de tournage sur bois
étaient organisés.
Il a fallu pourtant se rendre à l'évidence : le résultat
escompté n'était pas atteint.
Jacques DELMAS, qui s'était impliqué financièrement à titre
personnel, a participé à la décision d'évolution du site. Comme la structure
était prévue pour de l'hébergement, nous en avons fait un gîte d'étape.
L'atelier a été loué à une artiste encore présente à l'heure actuelle. Puis le
lieu est devenu celui du développement culturel.
Le Chat : Nous évoquerons
ce dernier volet dans un prochain entretien - comment a été vécu ce gîte par
les équipes municipales successives ?
GH : Je n'ai pas
le sentiment qu'il y ait eu de l'opposition sur ce sujet. Malgré quelques
difficultés de fonctionnement, inhérentes à la gestion d'un tel service, chacun
semblait persuadé de l'intérêt du produit. Il représente une forme d'accueil
touristique diversifiée, sur une variante exceptionnelle du parcours des
randonneurs de st Jacques de Compostelle. Le livre d'or des visiteurs est
élogieux.
Le Chat : Certains
pensent que ce n'est pas une forme de tourisme intéressante en matière
économique :
GH : Je ne partage
pas ce point de vue. Les randonneurs sont des consommateurs touristiques
également. Certains fréquentent les restaurants du site, l'épicerie de Tour de
Faure, etc. Et nombreux sont ceux qui reviennent séjourner dans le secteur,
après avoir découvert notre si belle région par la randonnée. Les témoignages
ne manquent pas !
Le Chat : Tu quittes tes
fonctions et la fermeture du gîte est annoncée ...
GH : Personnellement,
j'y suis très attaché. Comme je l'ai dit, il participe pleinement à l'image de notre
commune. Je suis fier de m'y être investi et de l'avoir soutenu avec tous les
élus qui m'ont accompagné durant trois mandats.
Le Chat : Une anecdote
pour finir ?
GH : Avant le
projet communal, et à l'occasion des velléités d'ouverture d'un hôtel, une pizzéria
a été ouverte provisoirement. Elle fonctionnait tardivement, sans trop de
respect de la tranquillité des lieux. Et au petit matin, les travaux
d'aménagement commençaient aux aurores. Cela a provoqué quelques émois ; les
riverains ne pouvaient pas dormir ! Le Maire a du calmer les esprits.
Le Chat : Merci
Gilles pour ce témoignage.
Ce petit rappel historique était bien nécessaire au moment où l'on s'apprête sans concertation à rayer cette belle histoire d'un trait de plume. Les efforts engagés depuis de nombreuses années par Jacques, Gilles et leurs équipes et leur bilan indéniablement positif doivent être salués et poursuivis dans le même sens pour la préservation de ce lieu culturel et social unique pour un village comme le nôtre.
RépondreSupprimerQue les très récemment "amoureux" de St Cirq ne pensent pas qu'il leur sera si facile de dénigrer et de détruire...
Tout à fait d'accord
RépondreSupprimer